Mes compagnons

Je suis née alors qu’Obja vivait déjà avec mes parents. J’ai le souvenir d’un petit cocker frondeur et enthousiaste. J’ai passé de belles premières années avec elle.

Ensuite, j’ai eu des chats.


Adolescente, j’ai réclamé un chien à mes parents et Khéops est entré dans ma vie. Un bon gros mâle labrador sûr de lui et bien dans ses pattes. C’est avec lui que j’ai abordé la méthode classique au club de dressage. J’avais 15 ans le jour où le moniteur, trouvant que mon chien était trop « dominant », l’a attrapé par la peau du cou, l’a soulevé et l’a plaqué contre le mur. Je l’ai regardé avec stupeur. J’ai récupéré mon chien, j’ai tourné les talons et je n’ai plus jamais remis les pieds au club. Je me souviens que Khéops était toujours à la fenêtre quand je rentrais de l’école même si l’heure variait. A l’époque, j’étais stupéfaite et flattée. Aujourd’hui, je comprends pourquoi. C’était mon confident et mon ami.

Plus tard, quand je me suis installée avec mon amoureux, il m’a offert une petite boule de poils charmante du nom de Lula. Une petite labrador sympathique qui a traversé quelques années de ma vie mais sans laisser de traces indélébiles. Nous avons été bien, c’est tout. Ensuite, j’ai sauvé Chablis de l’euthanasie. Elle, labrador comme Lula, était une fameuse petite coquine. Destructrice, malpropre, voleuse,… Nos débuts n’ont pas été simples mais elle s’est avérée au fil des années une compagne merveilleuse. Nous avons trouvé notre équilibre.

Lorsque Lula est décédée, Chablis est tombée dans une déprime dangereuse, j’ai cru que j’allais la perdre. J’ai pris la décision de reprendre un chien très vite, une terre-neuve. Je rêvais de cette race depuis des années, probablement envoûtée par leur bouille de gros nounours patauds et depuis longtemps par les grandes étendues canadiennes que je ne connaissais que par mes lectures. Grenache, une femelle terre-neuve chocolat est entrée dans ma vie. Ca a été un coup de foudre, une fusion complète, des échanges d’amour inconditionnel. Elle m’a tout donné, elle m’a tant appris. Je lui serai toujours reconnaissante. Il n’y a pas de mot assez fort pour exprimer mon attachement à cette chienne. Certains disent que l’on a un chien dans une vie. Si c’est vrai, pour moi, c’était elle. Grâce à elle, j’ai découvert la méthode naturelle, le sauvetage à l’eau, la communication, la sagesse, le partage, le don de soi.

Par la suite, Absinthe nous a rejoint. Une femelle terre-neuve noire et blanche d’une tendresse folle. Avec elle, j’ai abordé un peu la méthode du clicker. Aujourd’hui, elle a 8 ans et travaille avec moi auprès de chiens trop énergiques et qui ont du mal à gérer leurs émotions.

Bali, une fameuse arsouille terre-neuve chocolat, a également fait un bout de chemin avec moi. Cette petite coquine n’est pas arrivée dans ma vie par hasard! Elle a bousculé tous mes acquis et m’a bien secouée. Elle m’a permis de me remettre une fois de plus en question et de continuer à évoluer. Elle est décédée bien trop tôt, à l’aube de ses quatre ans d’un cancer foudroyant. Un départ violent, très difficile à vivre.

A la suite du décès soudain de Bali, j’ai recherché un chiot rapidement car il m’est impossible de vivre sans poilu. Noun, mâle terre-neuve noir, a intégré notre famille en décembre 2022. Quel bonheur de le voir évoluer en toute quiétude.